Depuis quelques années, l’industrie des hydrocarbures traverse un bouleversement de paradigme sans précédent. Au sein de ce marché incertain, les bassins locaux seraient-ils en train de tirer leur épingle du jeu ? L’Afrique connaît une augmentation constante de ses ressources pétrolières. Le gaz naturel liquéfié bénéficie ici de bons débouchés.
L’avenir prévisible des bassins pétroliers dans le monde
Réserves traditionnelles à bout de souffle, quotas déréglementés, normes écologiques remodelées, même la géographie des énergies fossiles fluctue d’année en année ! À échelle mondiale, l’étude des bassins pétroliers s’effectue désormais dans un avenir prévisible. Pour les 2/3 des roches sédimentaires, soit dans le Golfe arabo-persique, l’exploitation pétrolière est suspendue à 30 ans. Ce délai est estimé à 10 ans dans le sud des États-Unis et les régions de la mer du Nord, Sibérie occidentale et Alaska.
Les réserves de gaz fluctuent selon les moyens techniques à disposition. Ici, les normes varient d’État à État, et les prix en fonction du mode d’extraction. Iran, Russie, Qatar, Turkménistan, États-Unis… Là encore, difficile d’évaluer les réserves prouvées dans le monde.
L’émergence du continent africain
Dans un contexte de croissance démographique et d’intensification des besoins énergétiques, comment envisager l’avenir des gisements locaux ? Quid de l’Afrique, qui dispose tout de même de 7,1 % des réserves mondiales de gaz actuellement ? Le Nigéria, l’Angola, l’Algérie, l’Égypte et la Libye sont les seuls pays producteurs de pétrole au monde à augmenter leur production ! La part africaine atteignait 8,7 % de la production mondiale en 2018, soit 8,1 millions de barils par jour. Une manne pour les groupes pétroliers, très présents sur le continent.
Avec la découverte de gros gisements de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2020, l’Algérie peut-elle incarner le nouveau géant gazier ? L’Égypte compte deux terminaux de liquéfaction dans le delta du Nil. En Afrique subsaharienne, le Nigéria est un fournisseur majeur de GNL. L’Angola, le Mozambique et surtout la Guinée équatoriale suivent.
Réglementation locale et soutien numérique en Afrique
Sur le continent africain, la production d’hydrocarbures s’appuie sur une série d’initiatives locales. Conscient de devoir attirer les investisseurs, chaque État africain s’emploie à identifier son cadre réglementaire. L’Algérie, le Gabon et le Sénégal, par exemple, orientent leurs enjeux vers le soutien économique local.
En Afrique, l’industrie des hydrocarbures bénéficie d’une révolution numérique en plein boom. L’inspection des installations éloignées repose sur l’utilisation quasi systématique de drones. La robotique intervient presque partout sur la sécurité.
Croissance économique, émergence d’une classe moyenne : c’est un fait. Sur le continent africain, l’industrie des hydrocarbures laisse entrevoir de réelles opportunités. Cette gestion anticipée repose largement sur l’utilisation du virtuel, permettant ainsi de réduire les coûts des forages. Avec, à la clé, le recrutement de personnels locaux très qualifiés.