La Côte d’Ivoire poursuit tambour battant son développement économique. Soutenu par une croissance élevée, le pays n’en finit plus de conclure d’importants accords économiques avec les plus grandes nations. En septembre dernier, le président ivoirien Alassane Ouatoura a effectué une visite officielle au Qatar. Il en est revenu avec des contrats d’envergure sous les bras.
La Côté d’Ivoire se développe avec le Qatar
Une visite aussi brève qu’efficace. Voilà comment il est possible de résumer en quelques mots le déplacement officiel effectué par le président ivoirien Alassane Ouatoura au Qatar. Le président de ce pays phare d’Afrique de l’Ouest s’y est rendu sur invitation de l’émir du Qatar, Tamim Al-Thani, accompagné d’une délégation de membres du gouvernement et d’hommes d’affaires. Des discussions ont été entreprises et des négociations ont abouti auprès d’acteurs de premier rang du secteur privé qatari mais aussi auprès des ministres des finances, de l’Énergie et de l’industrie ainsi qu’avec le président du Fonds qatari pour le développement.
A la clé, non moins de six accords d’envergure ont été signés. Six accords de coopération bilatérale portant sur le transport maritime, les activités touristiques et commerciales, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique ainsi que la promotion et la protection réciproque des investissements de même que la protection de la main-d’œuvre ivoirienne au Qatar.
En parallèle, d’autres accords commerciaux ont été conclus, notamment ceux portant sur le financement de nombreux projets d’infrastructures tel que celui prévoyant la construction d’un réseau autoroutier à proximité d’Abidjan.
De tels accords sont de nature à soutenir le développement économique et industriel de la Côte d’Ivoire en offrant au pays la possibilité de se diversifier. Car pour l’heure, la Côte d’Ivoire est encore trop dépendante de quelques activités liées à la production, au traitement et l’exportation de ses matières premières telles que le café, le coton, la noix de cajou et le cacao – le pays est le 1er producteur mondial.
L’enjeu est donc de taille pour ce pays phare d’Afrique de l’Ouest. Il s’agit de se désenclaver du continent africain pour s’ouvrir vers d’autres marchés.
Une future locomotive africaine ?
Après avoir conclu une série d’accords commerciaux avec la Chine, la Côte d’Ivoire se donne toutes les chances de poursuivre sa belle percée économique avec ce partenariat à multiples facettes avec le Qatar. Il faut dire que le pays africain jouissait en 2017 d’une très belle croissance, de l’ordre de 7%. Et les prévisions pour la période 2018-2020 sont encore plus encourageantes, puisque la Banque mondiale table sur une croissance d’au moins 8%.
Avec de tels indicateurs au beau fixe, la Côte d’Ivoire s’est hissée dans le top 5 mondial des pays à plus forte croissance tout en maîtrisant son inflation – aux alentours de 1%- et en bénéficiant en prime d’une balance commerciale excédentaire.
Cette excellente santé économique est à attribuer aux nombreuses réformes structurelles entreprises par les précédents gouvernements. L’un des aspects les plus représentatifs est à n’en point douter le fait que le taux de pauvreté est passé de près de 50% à moins de 40% actuellement.
Nous n’en sommes qu’au début de l’embellie, la Banque mondiale ayant récemment estimé que si la Côte d’Ivoire continuait sur cette voie en maintenant son rythme de croissance annuelle, le pays rejoindrait le groupe des économies intermédiaires d’ici 2035 seulement.